395px

Do Mal de Viver

Douce Morphine

Du Mal de Vivre

« il existe un sentier sinueux et solitaire. le voici qui serpente dans la brume et pénètre jusqu'au cœur de cette forêt obscure qu'est la mélancolie.
En avançant, les ténèbres grandiront. mais l'obscurité deviendra une alliée. il est nécessaire d'apprendre car le mal grandira lui aussi. apprendre le froid, pauvre somnambule au milieu du désespoir. il suffit de suivre le chemin, de se laisser perdre. car voici un monde isolé dans un esprit noir, création d'un dieu fou, étranger là d'où il vient.
Soudain une clairière se découvre sur ce sentier, lumineuse. un val clair et limpide, aux arbres faits d'or dans le soleil. l'envie de s'allonger dans l'herbe fraîche, juste histoire de faire un somme. mais au réveil, l'impression de ne pas y avoir sa place est trop forte. et puis le chemin continue dans les ténèbres, à travers les marécages. s'enfoncer dans l'ombre. la boue souille les habits et les eaux lugubres fixent les âmes.
Toujours seul dans la mélancolie, le visage et les membres fouettés par des arbres odieux. peu à peu une seule alternative devient possible, il faut se préparer. tout autour des milliers de chandelles brûlent mais, peu à peu, s'éteignent dans un vent morbide. la vie s'est retirée depuis longtemps et les âmes ont sombré. le temps de laisser quelques traces et puis disparaître. car la mort est au bout du chemin.
Enfin le repos… »

Do Mal de Viver

« existe um caminho sinuoso e solitário. aqui está ele que serpenteia na névoa e penetra até o coração dessa floresta obscura que é a melancolia.
Ao avançar, as trevas vão crescer. mas a escuridão se tornará uma aliada. é necessário aprender, pois o mal também crescerá. aprender o frio, pobre sonâmbulo no meio do desespero. basta seguir o caminho, deixar-se perder. pois aqui está um mundo isolado em uma mente sombria, criação de um deus louco, estranho de onde veio.
De repente, uma clareira se revela nesse caminho, iluminada. um vale claro e límpido, com árvores feitas de ouro sob o sol. a vontade de se deitar na grama fresca, só para tirar um cochilo. mas ao acordar, a sensação de não pertencer é forte demais. e então o caminho continua nas trevas, através dos pântanos. afundar na sombra. a lama suja as roupas e as águas lúgubres fixam as almas.
Sempre sozinho na melancolia, o rosto e os membros açoitados por árvores odiosas. pouco a pouco, uma única alternativa se torna possível, é preciso se preparar. ao redor, milhares de velas queimam, mas, aos poucos, se apagam em um vento mórbido. a vida se retirou há muito e as almas afundaram. é hora de deixar algumas marcas e depois desaparecer. pois a morte está no fim do caminho.
Finalmente o descanso… »

Composição: