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Guillaume Tell

Michel Bühler

Letra

    Je suis le pâtre des montagnes,
    Je suis l'aigle des monts altiers.
    Les rivières sont mes compagnes,
    Et je connais tous les sentiers.
    Je suis le héros juste et fort,
    Le défenseur de la patrie,
    Et j'ai risqué cent fois la mort
    Pour combattre la tyrannie:

    Oh di ri di ri di ri di la i
    Oh di ri la di ri di la di oh!


    Mon nom est Tell, Guillaume Tell,
    Synonyme de pureté.
    Je suis le bon, la sentinelle,
    La défenseur de l'exploité.
    Chaque fois que j'entends des voix
    Crier "A l'aide, à l'injustice"!
    Je jaillis du fin fond des bois
    'vec mon arbalète et mon fils!

    Oh di ri di ri di ri di la i
    Oh di ri la di ri di la di oh!


    Sous le joug autrichien, mes frères
    Gémissaient comme des damnés.
    L'étranger volait nos bergères,
    Nos lits, et l'air de nos vallées.
    Promulgant des lois scélérates
    Il dépouillait les retraités
    Au profit des aristocrates,
    Et tout le monde se taisait!

    Oh di ri di ri di ri di la i
    Oh di ri la di ri di la di oh!


    On ne voyait plus, dans nos villes
    Des gens heureux comme au vieux temps,
    Mais des policiers en civil (e)
    Et des gendarmes arrogants.
    Celui qui ne saluait pas,
    Bien bas, l'occupant aborrhé
    Risquait le passage à tabac,
    L'amende, le procès truqué.

    Oh di ri di ri di ri di la i
    Oh di ri la di ri di la di oh!


    Dans les campagnes, c'était pire,
    L'étranger volait nos chevaux
    Pour le service de l'Empire,
    Et bouffait tous nos abricots.
    Les jeunes en âge de se battre
    Etaient emmenés dans l'armée,
    Les objecteurs attrappaient quatre
    Ou cinq mois d' clou pour les dresser!

    Oh di ri di ri di ri di la i
    Oh di ri la di ri di la di oh!


    Les artisans, sous la menace,
    Devaient fabriquer les épées,
    Les halebardes, même les godasses,
    Qui nous écraseraient les pieds.
    Les écoliers devaient apprendre
    Ce que l'oppresseur jugeait bon,
    Et dans leurs cervelles bien tendres
    On imprimait la soumission.

    Oh di ri di ri di ri di la i
    Oh di ri la di ri di la di oh!


    En ce temps-là, la violence
    Régnait encore sur mon pays,
    La démission et le silence
    Habitaient dans chaque logis.
    Et moi, le héros juste et fort,
    J'ai vu tout ça de mes yeux purs.
    Je me suis dit: "Cré nom de sort,
    Y a quand même pas moyen qu' ça dure"!

    Oh di ri di ri di ri di la i
    Oh di ri la di ri di la di oh!


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